Comment trouver une idée ?
Comme je l’ai évoqué, découvrir une idée est une étape initiale importante. Cela peut concerner la création d’un blog, d’un site web, d’une formation, d’une chaîne vidéo, d’une start-up ou d’un nouveau produit, entre autres.
Je vais partager ici mon parcours et mes expériences à travers les projets dans lesquels j’ai été impliqués ces dernières années et répondre à la question : comment se lancer ?
Étape de réflexion
Que vous soyez étudiant, salarié ou en recherche d’emploi, la première démarche consiste à réfléchir. Cela doit se faire en groupe, car quelle que soit votre idée, son objectif est fréquemment de toucher une communauté. Si vous vous enfermez dans vos pensées, persuadé d’avoir LA solution, cela peut mal commencer.
Si vous êtes convaincu d’apporter une solution novatrice, testez-la d’abord sur votre entourage, et n’hésitez pas à élargir vos retours au-delà de ce cercle.
Souvent, une idée émerge d’un problème qui vous préoccupe et que vous souhaitez résoudre. Il est essentiel de vérifier si d’autres partagent cette préoccupation. Rapidement, vous pourrez identifier votre public cible et commencer à bâtir votre communauté sur les réseaux sociaux.
Trouver une situation stable
Avant tout, il est crucial d’évoluer dans un environnement stable pour durcir votre projet. Il ne s’agit pas de tomber dans une routine mais de réduire au maximum les facteurs de stress. Un cadre où vous pourrez consacrer du temps à votre idée est primordial.
Restez également attentif à votre environnement et analysez ce qui se fait autour de vous. Réfléchissez aux solutions actuelles que votre communauté utilise pour résoudre le problème initial.
Interrogez-vous sur : « Quelle valeur ajoutée ma solution propose-t-elle ? » et « Comment puis-je faire mieux et plus efficacement ? »
Stimuler son entourage et sa communauté
Discutez de votre concept avec votre entourage et écoutez leurs réactions. Triez les retours entre ceux qui sont constructifs, ceux qui vous déstabilisent et ceux qui n’ont pas de valeur.
Les critiques déstabilisantes sont souvent faites par ceux qui voient les choses différemment ou qui expriment leurs propres préoccupations. À ce stade, il est courant de se protéger et de vouloir défendre son idée. Comment réagir face à cela ?
Faire le tri
Rappelez-vous qu’une critique est neutre. Vous pouvez choisir de l’interpréter positivement ou négativement. Une information qui vous dérange mérite d’être considérée. Si elle revient fréquemment, il est peut-être temps d’y accorder plus d’importance.
Ne vous limitez pas à la simple présentation de votre idée. Profitez des commentaires pertinents pour approfondir votre réflexion. Découvrez pourquoi d’autres ont aussi des problèmes à résoudre.
Ne méprisez pas les retours qui semblent insignifiants. Demandez-vous si cela concerne un de vos cibles, et soyez attentif. Ces personnes pourraient un jour se tourner vers vos solutions simplement parce que vous avez pris le temps de les écouter.
D’un autre côté, écartez les commentaires trop optimistes reconnus comme non constructifs, souvent venus de vos proches qui vous disent : « C’est fantastique ! Lance-toi ! », un conseil qui pourrait vous mener à la catastrophe.
Tout au long de cette phase d’échange, vous rencontrerez des gens ne partageant pas exactement votre problématique, mais ayant la même motivation pour la résoudre, voilà de potentiels futurs collaborateurs.
Créer une équipe et travailler en groupe
Former une équipe est un sujet délicat. Alors que trouver une idée peut se faire seul, s’entourer devient crucial pour son développement. Saviez-vous que pour une start-up, le choix du premier employé est déterminant à plus de 70 % pour son avenir ? Un choix inapproprié, et votre projet est en péril.
Évitez de vous entourer de personnes impatientes ou peu engagées. Mon propre projet de start-up a été retardé parce que des développeurs ont été retenus par des grandes entreprises et n’ont plus eu le temps de finaliser le projet.
En analysant d’autres projets similaires, j’ai remarqué que sur huit, trois ont été abandonnés pour des raisons identiques, souvent lancés par des étudiants en fin de cursus.
Veillez à évaluer rapidement l’engagement de vos partenaires. Il est crucial de passer de « mon idée » à « notre idée ». Pour impliquer quelqu’un dans le projet, vous devez lui donner de l’espace et écouter ses apports.
Organisez vos idées, créez un document partagé, et commencez à rédiger ensemble les premières ébauches de votre projet. Cela vous mènera à l’élaboration de votre business plan et à la présentation de votre concept.
Réfléchir aux coûts
Parallèlement à la rédaction des premiers documents, commencez à anticiper les potentiels coûts liés à votre projet. Beaucoup pensent immédiatement à la « levée de fonds », mais ce n’est souvent pas la première étape. Sauriez-vous gérer 100 000 € si vous en obteniez ? Seriez-vous prêt à diluer votre capital ?
Arrêtez de vous poser de telles questions ; munissez-vous d’un papier et d’un stylo pour lister ce dont vous aurez besoin pour votre première version, le MVP (Minimum Viable Product). N’hésitez pas à utiliser LinkedIn pour demander des devis gratuits à des experts et chiffrer votre projet, avec l’aide d’un comptable si possible.
Une fois identifiés vos besoins, il est temps de penser à comment financer votre projet. Tout d’abord, envisagez de financer par vous-même ou avec vos associés. En France, le chômage peut aussi être une source de financement, car si la société fonctionne au-delà de deux ans, c’est un cap important. Au-delà de ce terme, vous devrez être capable de vous rémunérer.
Par la suite, explorez vos options de financement auprès de vos proches ou par le biais de bourses, selon la nature de votre projet. Par exemple, pour un logiciel ou une application, la French Tech (BPI) peut financer jusqu’à 30 000 Euros.
Apprendre à pitcher
Avant cela, il est essentiel de savoir présenter votre idée de manière concise afin que ceux que vous sollicitez comprennent rapidement de quoi il s’agit. Cela s’appelle pitcher, et ce n’est pas toujours évident. Que ce soit en 15 secondes, 1 minute, 5 minutes ou même 1 heure, vous devez être prêt à tout moment à exposer votre pitch.
Que ce soit à travers des échanges par mail, en appels téléphoniques, ou des présentations formelles devant diverses audiences, le pitch est indispensable pour convaincre un développeur, un client, un partenaire, voire quelqu’un dans un ascenseur.
Vendre avant même de créer
Il est crucial de savoir si votre produit sera rentable avant même sa conception. Réfléchissez dès le départ à la manière dont vous allez monétiser votre concept. Si c’est un produit, les ventes seront une source de revenus, mais pas seulement. Par exemple, un blog peut générer des revenus via l’affiliation ou la publicité.
Il est vital de commencer à vendre votre produit avant même qu’il soit développé, cela peut passer par des formulaires de capture d’emails, des rencontres avec des prospects, et parfois des contrats pré-signés. Cette approche ne vise plus à tester tout le monde, mais à cibler ceux qui sont réellement prêts à acheter, vos véritables prospects.
À cette étape, vous apprendrez l’importance du taux de transformation, qui représente le nombre de personnes ayant acheté ou s’étant inscrites via votre page de capture en fonction de l’audience touchée par vos publications.
En général, sur les réseaux sociaux, si votre communauté est bien construite, un taux de conversion de 2% est atteignable. Sur un blog, ce taux peut être supérieur, car vous y dirigez déjà des prospects via vos efforts sur les réseaux sociaux.
Avec ce taux de conversion, aidez-vous des rencontres clientes pour mettre en place votre analyse financière prévisionnelle.
C’est une étape critique où il ne faut pas se mentir. N’hésitez pas à retravailler votre concept si celui-ci ne s’avère pas rentable.
Un projet se construit
Rendez-vous compte qu’un projet est un travail de longue haleine qui implique de la réflexion et des ajustements, mais toujours avec la possibilité d’un retour en force. N’oubliez pas que les connaissances acquises durant le développement de votre premier produit seront un atout pour de futurs projets. Rien n’est jamais perdu, et même si votre idée échoue, elle reste plus productive que de rester inactif.
Enfin, n’oubliez pas l’importance de vous connaître vous-même. S’engager dans un projet et collaborer vous permettra de faire une introspection précieuse pour découvrir vos qualités et vos défauts. Cette expérience vous apprendra à mettre en valeur ce que vous pouvez offrir et comment.
En résumé, l’aventure de la création d’un projet est extrêmement enrichissante, et j’espère avoir suscité des retours sur vos propres expériences.
N’hésitez pas à consulter nos autres articles pour vous accompagner dans votre parcours ! 🙂